Le point de vue de la grande librairie

Numéro 33 – Février 2012

Lorsque nous, Suisses, comparons le prix des livres en Suisse à ceux de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie, nous constatons toujours une différence de prix qui nous indigne : 30, 40, 50% même pour certains livres. Dans le débat sur le prix fixe du livre, une confusion s’est créée : si nous supprimons le prix fixe du livre, implique-t-on, les différences disparaîtront. C’est faux. Il s’agit de deux problèmes différents : l’un tient au réseau de distribution, et l’autre à une concurrence entre grands et petits libraires, mortelle pour les plus petits. En supprimant le prix fixe du livre on menacera de mort les petits libraires, mais ça n’ira pas beaucoup mieux pour les grands, et cela ne changera rien par rapport à la disparité des prix, qui tient à un système indépendant du prix fixe.

En supprimant le prix fixe du livre on menacera de mort les petits libraires, mais ça n’ira pas beaucoup mieux pour les grands.

Cela est expliqué très clairement par Pascal Vandenberghe, directeur général des librairies Payot, partisan du prix fixe. D’une part dans une tribune parue dans Le Temps du 16 décembre 2011, et d’autre part dans un texte qui résume très exactement la discussion que CultureEnJeu a eue avec lui le 4 janvier 2012.