Jeu de mains… jeu de vilains
Par Gérald Morin & Tanguy Ausloos
Quand on dit « jeu », on pense à une activité ludique et/ou sportive sans recherche de gain, mais certains raisonnent plutôt en terme de jeux dont le but est avant tout la recherche d’un profit, petit ou grand. Et c’est à ce moment-là que la morale intervient, soit pour préserver le joueur soit pour le culpabiliser. Le jeu, sous quelque forme qu’il soit, a toujours fait partie de la vie quotidienne des citoyens de toutes les civilisations. Seules les règles et les enjeux ont varié avec le temps. Actuellement, avec la rapidité et la globalisation des communications, l’importance des enjeux fait de plus en plus rêver les joueurs, que ce soit à la Bourse de Wall Street, à l’Hippodrome de Longchamp, au Casino de Montreux, au poker on-line ou à l’Euromillion.
Le rêve de chacun – à Pékin ou au kiosque du coin – est de pouvoir dire ou se dire : “I am the number one”.
Cette illusion est totale et stérile quand l’argent de celui qui joue ne sert qu’à enrichir quelques individus ; elle peut dans sa démarche futile prendre un sens quand les sommes engagées sont redistribuées dans des actions sociales, culturelles et sportives au service de la communauté. On entre dans la philosophie du moindre mal. Certes il s’agit toujours de jeux d’argent, et comme pour l’abus d’alcool ou de cigarettes, personne n’est à l’abri de l’excès.
Gabriel de Montmollin, théologien • Alain Antille, philosophe • Olivier Simon, médecin vous proposent quelques pistes de réflexion recueillies par Gérald Morin & Tanguy Ausloos