Édito n°49, mars 2016

Numéro 49 – Mars 2016

Que se passe-t-il en Suisse romande dans le monde du livre ? La diffusion de la littérature romande connaît, certes, les difficultés financières inhérentes à son marché actuel. Mais on a la chance de trouver, sur ce petit espace francophone helvétique, un grand nombre d’auteurs originaux, chatoyants dans leur style, fertiles dans les sujets choisis et brillants dans la manière de les aborder. Pour les découvrir, nous vous conseillons de vous plonger dans l’excellente nouvelle édition de L’Histoire de la littérature en Suisse romande dont Roger Francillon vient de diriger la publication.


On a également la chance d’avoir plusieurs regroupements d’auteurs qui font partager leurs textes par d’autres voies que celles du livre, à travers des lectures-performances données dans des théâtres ou des bibliothèques. Pour exemple, l’association de jeunes auteurs romands (AJAR), créée par Noémi Schaub et Guy Chevallay, qui compte aujourd’hui 20 écrivains ainsi que le collectif Bern ist überall regroupant 15 membres dont Antoine Jaccoud et Noëlle Revaz.

Le monde de l’édition n’est pas en reste dans cette défense du livre. Présidé par Gabriel de Montmollin, Le Cercle de la Librairie et de l’Édition Genève – 35 éditeurs, 24 librairies et 2 diffuseurs – favorise avec succès la rencontre entre auteurs et public. Et à Lausanne, un poste de délégué à la politique du livre à été confié à Isabelle Falconnier pour développer la lecture et l’écriture.

Le plaisir de raconter et de déclamer est né en même temps que le plaisir d’écouter. Beaucoup plus tard, le plaisir d’écrire a engendré le plaisir de lire. Puis celui d’éditer, de diffuser, d’exposer, renforcé encore par le plaisir de mettre en scène. Une grande famille, en somme ; une de celles dans laquelle chacun tient un rôle, espérant sur l’excellence du travail de son voisin pour informer, instruire et divertir un large public.

Oui, tout n’est pas rose dans ce monde de l’édition, mais ça bouge !