Le rôle économique et social de la Loterie Romande

Numéro 45 – Mars 2015

Durant la décennie écoulée, l’environnement des jeux d’argent en Suisse a considérablement évolué, avec notamment l’ouverture d’une vingtaine de nouveaux casinos et l’arrivée de milliers d’opérateurs de jeux sur Internet, qui échappent encore à la régulation des États. Dans ce contexte très compétitif, l’article 106 de la Constitution, fort heureusement, confirme la mission des loteries d’utilité publique. En attendant l’arrivée prochaine au Parlement du projet de nouvelle loi découlant de l’article 106, il est bon de rappeler l’importance du soutien de la Loterie Romande pour des milliers d’associations d’utilité publique, mais aussi de son apport à l’économie locale.

100% des bénéfices distribués

En distribuant l’intégralité de ses bénéfices à des projets d’utilité publique, soit plus de 200 millions de francs par année, la Loterie Romande constitue un partenaire indispensable à des milliers d’institutions à vocation sociale, culturelle ou sportive. Elle joue de ce fait un rôle prépondérant dans le développement ainsi que la grande diversité du tissu associatif en Suisse romande. Chaque jour, la Loterie Romande distribue en moyenne plus de 500’000 francs à une multitude d’organismes œuvrant pour la communauté, et ce dans les domaines les plus variés, comme l’aide aux personnes âgées, la culture, la santé, la recherche et l’éducation ou encore la protection de l’environnement. En 2013, près de 3’000 associations, fondations ou projets ont bénéficié de dons de la part des organes cantonaux chargés de la répartition des bénéfices de la Loterie Romande. L’augmentation des demandes adressées à ces organes témoigne d’une activité toujours plus importante de la part des institutions qui forment le tissu socio-culturel romand. Elle confirme en même temps toute l’importance du soutien de la Loterie Romande dans l’existence de ces institutions, dont les activités sont souvent nécessaires aux plus démunis.

Un jeu utile à l’économie locale

Il faut également savoir que tous les points de vente de la Loterie, soit environ 2’650 kiosques, cafés, restaurants et autres commerces de proximité, bénéficient d’une rémunération sous forme de commissions pour la distribution des jeux. En 2013, celles-ci ont atteint près de 70 millions de francs, soit une somme conséquente réinjectée dans l’économie locale. Là encore, sans ces commissions, de nombreux commerces de proximité éprouveraient de grandes difficultés à survivre, au regard notamment de la baisse de fréquentation générale dans les kiosques et les cafés. La rémunération provenant de la vente de jeux de loterie représente parfois une part considérable du chiffre d’affaires de ces petits commerces, qui assurent une fonction sociale importante dans les quartiers urbains et les villages. Selon des estimations, les activités de la Loterie Romande généreraient ainsi entre 1’200 et 1’400 emplois indirects. Cette réalité mérite d’être prise en compte dans l’appréciation du modèle économique des loteries d’utilité publique en Suisse et, partant, dans les débats qui s’ouvriront prochainement au Parlement.