Une charte anti-harcèlement pour les arts vivants
Une chartre antiharcèlement vient d’être mise en place au théâtre Arsenic, à Lausanne. Elle s’adresse notamment aux compagnies et professionnels des arts vivants qui y résident ponctuellement. De plus, selon son directeur, Patrick de Rham, l’Arsenic travaille avec une PCE (personne de confiance en entreprise) externe. La PCE reçoit en entretien individuel confidentiel les cadres et collaborateurs en souffrance professionnelle ou s’estimant victimes de conflits, harcèlement psychologique ou sexuel, et qui en font la demande. La profession existe en Suisse depuis 2012 à la suite d’un arrêt du Tribunal fédéral et à de l’ordonnance 3 de la Loi sur le travail. Depuis, des PCE interviennent dans plusieurs entreprises romandes. «Nous sommes très en retard dans le milieu des arts vivants. J’espère que nous allons le rattraper dans nos institutions et que les villes et les cantons seront parties prenantes », indique Patrick de Rham.
Fin janvier dernier, l’AVDC (Association vaudoise de danse contemporaine) a organisé une rencontre et une discussion sur les questions de harcèlement, d’abus, de protection de la personnalité et de discrimination dans les milieux artistiques, notamment dans celui de la danse. Patrick Mangold (avocat spécialiste du droit du travail et danseur) et Léa Poiré (journaliste), une de premières à avoir tiré la sonnette d’alarme dans une enquête remarquable pour la revue Mouvement, ont animé la discussion. L’objectif était de sensibiliser, d’informer et de libérer la parole sur ces questions. Pour Patrick de Rham, les discussions ont confirmé que les milieux romands ne font pas exception et qu’il y existe une réelle urgence.
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